Ferrassou
Situé à proximité de Saint-Sylvestre-sur-Lot, dans le département du Lot-et-Garonne, le château de Ferrassou, à l’architecture d’époque médiévale, dispose de deux sites d’hébergement, le château et le gîte de la ferme, pouvant accueillir jusqu’à 27 personnes simultanément. Implanté en bordure du Lot, le château dispose d’un parc aux arbres multiséculaires, d’espaces de réception dont un auditorium remarquable, d’une piscine et d’un accès à la rivière. Au plus près de la nature, le château est entouré de 35 hectares de vergers d’amandiers et de prés.
Ferrassou vous offre toute l’année des possibilités d’hébergement pour vous détendre dans un cadre exceptionnel et/ou découvrir la région, riche en paysages somptueux, en patrimoine historique et architectural, sans parler du large choix d’activités de loisirs qui s’offre à vous à proximité, ni de la gastronomie régionale particulièrement réputée.
- Au château, nous accueillons jusqu’à 18 personnes.
- Au gîte de la ferme, jusqu’à 9 personnes.
Louer une salle à Ferrassou (prochainement en ligne – dans l’attente vous pouvez nous contacter) :
Pour vos réceptions, le château de Ferrassou dispose de deux salles de réception pour vos événements professionnels (séminaires, conventions, team-building, événements…) ou familiaux (mariages, anniversaires, concerts privés, fêtes, soirées…).
- L’auditorium médiéval, récemment restauré, peut accueillir jusqu’à 50 personnes. Il est équipé d’un piano Érard de 1842, restauré en 2025.
- La grande salle de réception conviendra à vos événements réunissant jusqu’à 120 personnes.
Les Heures culturelles de Ferrassou :
À Ferrassou, nous aimons aussi la culture.
En août/septembre 2025 s’est déroulé le premier festival des « Heures culturelles de Ferrassou » :
- Dans l’auditorium, se sont succédés interprètes classiques en solo ou duo au piano, en binôme piano-violon ou en trio de jazz.
- Dans le parc et sur le Lot, deux concerts/événements d’improvisation contemporaine ont été proposés au public par une formation de 28 instrumentistes et artistes (video, théâtre et performance).
Une exposition de sculptures intérieur/extérieur accompagnait l’ensemble.
Vivement la saison prochaine !

En savoir plus sur Ferrassou :
Situation
Le château de Ferrassou est situé sur la commune de Saint-Sylvestre-sur-Lot, dans le département de Lot-et-Garonne.
Le château de Ferrassou
Photo : Antoine Dominique
Le logis médiéval bâti sur une salle voûtée comporte rez-de-chaussée et un étage subsistant, le second étage sous les combles ayant disparu. A chaque niveau, il est divisé en trois pièces par deux murs de refend à cheminées, supportés en sous-sol par deux des arcs-doubleaux plus épais que les autres. Des parties de fenêtres moyenâgeuses sculptées à décor d’accolades ont été mises à jour au rez-de-chaussée et au premier étage de l’ancien mur de façade Ouest.
La tour carrée classée aux monuments historiques et la terrasse surplombant le Lot
Photo : Antoine Dominique
La partie la plus ancienne du bâtiment principal est une salle basse d’environ 25 mètres de longueur pour une largeur de 6 mètres, orientée perpendiculairement au Lot et partiellement enterrée sur le côté Ouest. Sa voûte en berceau est entièrement construite en briques plates, datées d’environ des années 1300, y compris les sept arcs-doubleaux qui la renforcent. Une arcade couverte en plein cintre de pierre de taille dans le côté Ouest ouvre sur un ancien volume souterrain, largement refermé. Cette salle, à l’origine à usage d’entrepôt, a été réhabilitée en auditorium, ouvert en 2025.
La salle basse du château, aujourd’hui réhabilitée en auditorium.
Photo : Antoine Dominique – Lumières : Yann Kersalé
La tour carrée (classée) construite alors en saillie sur la façade Ouest abrite un magnifique escalier à vis en pierre, à noyau torsadé et voûte en palmier dont les huit nervures retombent sur autant de culs-de-lampe de style gothique. Au sommet de cette tour, une chambre haute carrée voutée d’une croisée d’ogives, à laquelle on accède par un escalier dans l’épaisseur du mur Est de la tour. Devant la façade Ouest, une terrasse surplombe le Lot.
L’escalier à vis du château de Ferrassou
Photo : Antoine Dominique
La grosse tour ronde (également classée) d’un diamètre extérieur de 11,50 mètres est située à l’angle Nord-est du logis médiéval, avec lequel elle communique à chaque niveau. Les pièces principales à chaque étage sont carrées et éclairées par trois fenêtres à meneaux de style Renaissance.
La tour ronde du château, classée monuments historiques et ses fenêtres à meneau
Photo : Antoine Dominique
Situés à une trentaine de mètres au Nord de la tour ronde, les communs sont essentiellement composés d’un long corps d’écuries voûté en berceau surmonté d’un grenier. Le bâtiment d’environ 45 mètres de long est flanqué de deux tourelles, respectivement à l’Est et à l’Ouest. Les portes et lucarnes en pierre de taille chanfreinées donnent à penser que ces communs ont vraisemblablement été construits dans la première moitié du XVIe siècle.
Les communs du château
Photo : Antoine Dominique
Histoire
Bien que ne reposant sur aucun document d’archive ou archéologique, l’hypothèse de sa fondation au XIVe siècle, sous la domination anglaise, est confortée par une récente analyse par thermoluminescence de briques en terre cuite prélevées dans un mur extérieur et dans la voûte de la grande salle basse du bâtiment principal.
Le nom de lieu de Ferrassou n’apparait pas avant 1461 et l’histoire des propriétaires n’est connue que depuis le XVe siècle avec Jean de Laduguie. L’« ostal e tor apelat de Ferrasso » est ensuite acheté en 1476 par Jean de Podio Extremo (de Pechextrême), issu d’une famille de bourgeois de Penne, apparenté par sa mère à la famille de Lustrac, procureur du roi.
Dans les années 1490, le château appartient à Antoine Ier de Lustrac, lequel en a fait hommage au roi Charles VIII en 1498. Le château actuel a probablement été remanié et la tour carrée avec son escalier à vis à noyau hélicoïdal et voûte en palmier de style gothique doit dater de cette époque.
La grosse tour ronde, à l’origine au toit conique, dont les pièces principales à chaque étage sont éclairées par trois fenêtres à meneaux de style Renaissance doit dater des années 1530-1540. Elle a dû être construite par Antoine II de Lustrac, peut-être à l’occasion du mariage de sa fille, Marguerite, avec le maréchal de Saint-André, en 1544. De même, les communs flanqués de deux tourelles ont vraisemblablement été construits dans la première moitié du XVIe siècle. Dans la seconde moitié du XVIe siècle, Ferrassou a bénéficié de la prospérité de Marguerite de Lustrac (1527-1597), marquise de Fronsac, la « belle maréchale de Saint-André », dame d’honneur de la reine Catherine de Médicis et première dame d’honneur de la reine Marie Stuart.
Portrait de Marguerite de Lustrac (vers 1520-1574) |
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Devenue veuve en 1562 puis héritière des Lustrac à la mort de son frère, elle s’est retirée à Ferrassou vers 1565. Elle s’y est remariée en 1568 avec Geoffroy de Caumont, dont elle a eu une fille, Anne née en 1574 après l’assassinat de son père. Après bien des péripéties, Anne de Caumont (1574-1642) épousera François d’Orléans-Longueville, comte de Saint-Pol, en 1595 et deviendra duchesse de Fronsac. Dans les dernières années de la vie de Marguerite, la mère et la fille semblent s’être disputées la jouissance de Ferrassou, entre autres propriétés.
![]() Portrait de Anne de Caumont – Auteur inconnu |
![]() François d’Orléans-Longueville(1570-1631) par Louis Boudan |
A la fin du XVIe siècle, le château comprenait, outre l’essentiel des bâtiments actuels avec la terrasse sur le Lot terminée par un pavillon qui subsiste, une galerie à portique au nord, qui fermait la cour avec une tour-porte et une chapelle, qui n’existent plus.
Le château a été cédé en 1608 à Pierre de Masparault, gentilhomme ayant servi Catherine de Bourbon, sœur unique du roi Henri IV.

Portrait au crayon de Catherine de Bourbon (1558-1604), princesse de France et de Navarre, duchesse de Bar
Ses descendants ont conservé la propriété jusqu’ à la Révolution. Au XVIIe siècle, ils ont réaménagé la façade ouest et entretenu la chapelle. Moins fortunés que leurs prédécesseurs, ils n’ont pas été en mesure d’entretenir l’ensemble de la propriété, les toitures ont été délabrées et le troisième étage du corps de logis a été dérasé au cours du XVIIIe siècle.
Blaise de Lapeyrière (frère d’Augustin de Lapeyrière et beau-frère du maréchal Bessières), acquéreur du château en 1812, a entrepris une importante campagne de travaux, notamment de démolition de l’aile de galerie, d’ouverture de la cour et de plantation d’arbres, dont certains subsistent. Sur le corps de logis principal, cinq travées de fenêtres ont été régularisées sur la façade ouest qui a pris une allure néo-classique en effaçant les irrégularités « gothiques ». L’intérieur a été décoré en style Empire et la date de 1820 inscrite sur la grille d’imposte de la porte d’entrée principale.
Augustin (ou son père Jean-Louis) Lapeyrière
Peinture du XIXè siècle – Auteur inconnu
En 1868, son fils Léopold a vendu la propriété à divers acquéreurs, au nombre desquels Louis et Louis-Alban Charbalié, père et fils, propriétaires à Villeneuve-sur-Lot et successivement conseillers généraux du canton de Penne, chefs du secrétariat particulier des ministres Joseph Chaumié et Georges Leygues, qui ont acquis le château et certaines des terres qui l’entourent.
La famille Charbalié a achevé l’aménagement intérieur de la maison, agrandi les bâtiments d’exploitation et poursuivi les plantations du parc, donnant à Ferrassou sa physionomie actuelle. Leur héritier, Michel Virenque, préfet, a fait protéger le bâtiment principal au titre des monuments historiques en 1973 et rénover l’extérieur dans les années 1990.
Depuis 2019, le château et les terres agricoles qui l’entourent ont été acquis par une société civile dont le bénéficiaire est Philippe Derouin, avocat et docteur en droit. D’importants travaux de restauration intérieure ont été entrepris sous la maîtrise d’œuvre de Stéphane Thouin, architecte en chef des monuments historiques.
Philippe Derouin
Protection
La grosse tour ronde et la tour carrée sont classées Monuments Historiques tandis que les autres parties anciennes sont inscrites, les deux protections datant du .
Le verger d’amandiers

16 hectares plantés de plus de 6.000 jeunes amandiers élevés en bio (Attestation délivrée par Ecocert) avec couverture hivernale de féveroles. Production attendue en 2026 ou 2027.




